Comment fonctionne une piste d’atterrissage et de décollage d’avion ?

La piste est l’élément majeur d’un aéroport ou d’un aérodrome. Ses dimensions et son revêtement sont fonction des aéronefs qui y atterrissent ou y décollent. Plus le trafic est élevé, plus il est obligatoire de déployer un réseau de voies et de sens de circulation afin d’éviter que les avions ne se croisent. Pour exemple, Paris-Charles de Gaulle compte quatre pistes de 60 mètres de large chacune, soit six fois plus qu’une autoroute à deux voies, et Paris-Orly trois pistes. Les deux aéroports disposent au total de 100 kilomètres de voies de circulation pour rejoindre ou quitter les pistes ou pour assurer l’accès aux véhicules de service ou de secours.

Revêtement

Pour un avion léger, de l’herbe ou de la terre battue suffisent. Les avions plus lourds nécessitent une piste en asphalte ou en bitume.

Marquage

Chaque piste doit comporter un marquage sur son axe et son orientation. Une piste est identifiée par un numéro à deux chiffres indiquant son orientation par rapport au nord magnétique en dizaines de degrés. Lorsqu’un aéroport compte plusieurs pistes, elles doivent être identifiées : L pour la piste de gauche (Left), R pour la piste de droite (Right), C pour la piste centrale (Center). Le nombre de bandes rectangulaires sur la piste indique sa largeur, à savoir 4 bandes pour 18 mètres de large jusqu’à 16 bandes pour une piste de 60 mètres de largeur.

Orientation

La piste principale est orientée en fonction du vent dominant. Les constructeurs définissent la vitesse maximale du vent de travers au-delà de laquelle le décollage ou l’atterrissage sont trop dangereux et donc interdits.

Balisages lumineux

Les pistes sont équipées de balisages lumineux pour garantir la visibilité des avions en phase d’atterrissage ou de décollage. Allumés de nuit, ils s’éclairent de jour automatiquement en cas de mauvaise visibilité horizontale (inférieure ou égale à 4000 mètres).

Longueur

Une piste pour avions légers fait en moyenne 600 à 1000 mètres de long. Pour un avion de ligne gros porteur, elles peuvent aller jusqu’à 5 500 mètres. Les pistes sont dotées d’une zone « anti-souffle », juste avant le début de piste, pour éviter que le souffle d’air chaud produit par les avions au décollage n’endommage la piste en elle-même. Cette zone peut également servir en cas de problème au décollage (prolongement d’arrêt). A l’atterrissage, une paire de triple, double puis simple bande rectangulaire indique la zone de toucher des roues sur les aéroports disposant d’un Instrument Landing System.

Entretien

Les pistes nécessitent un entretien permanent, notamment pour pouvoir faire face à un éventuel enneigement ou givre. Rien qu’à Paris-Charles de Gaulle, ce sont 828 000 m2 de pistes à déneiger en cas de chute de neige pour garantir une adhérence optimale des appareils !

 

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